J'aborde le thème de l'intimité et de la réflexivité du chercheur
en revenant sur un sentiment éprouvé au cours de ma recherche
doctorale, celui d'avoir raté mon projet de thèse. Il n'y a là, apparemment, rien de très original. En effet, quel anthropologue n'a
jamais été confronté à la vacuité soudaine de certains questionnements
face à l'autorité du terrain ? Quel anthropologue n'a jamais eu le sentiment d'avoir manqué quelque chose, de ne pas avoir rencontré les "bons" informateurs ou, pire, de revenir du terrain sans rien avoir à écrire ?