Durant l'année académique 2014-2015, Élisabeth Defreyne
chercheure au Laboratoire d'anthropologie prospective et bousculée
par des questions ramenées d'un terrain à Santo Antão au Cap-
Vert, nous a indirectement poussés à nous questionner dans notre
séminaire hebdomadaire sur des sujets généralement écartés
d'une réunion scientifique, plutôt abandonnés aux moments informels
entre chercheurs, à savoir ceux de l'intimité et de la réflectivité
dans la pratique de l'anthropologie sur le terrain. Se pencher
sur l'intime et la réflexivité dans la confrontation au terrain et, par
extension, dans l'interprétation des données et l'écriture, avait
quelque chose d'inédit et d'audacieux, ce qui n'a d'ailleurs pas
manqué de susciter certaines résistances et des débats passionnés
au sein de notre équipe.