Je voudrais commencer par saluer ici la mémoire vivante de mon très bon collègue et très cher ami Thierry Bulot, à qui ce colloque est dédié. Thierry a beaucoup travaillé en Algérie, à Alger notamment. Il aimait profondément l'Algérie. Pour être plus précis, il aimait en premier lieu les Algériens et les Algériennes. Il a consacré une partie significative de son travail de chercheur, d'enseignant, de diffuseur de connaissances scientifiques, à l'Algérie. Il suffit de pointer deux éléments de ce riche parcours pour en voir l'importance : le webdocumentaire "Les Murs de la Casbah", d'ailleurs maintes fois primé pour son exemplarité et sa haute qualité, ou tout simplement le colloque algérien qui s'ouvre ici aujourd'hui et qui révèle la dynamique puissante de recherche en sociolinguistique urbaine qui est à l'œuvre en Algérie. Je suis venu aujourd'hui par le même trajet que nous avions suivi, Thierry et moi, lors de notre première venue à Alger en 2001, trajet que je n'avais plus eu l'occasion d'emprunter depuis.