La fin du XIXe siècle a été témoin d'une véritable révolution dans l'enseignement des langues. En France, la guerre de 1870 a fait apparaitre des lacunes abyssales dans les capacités langagières des citoyens, incapables de s'exprimer dans une langue étrangère1. Cette situation catastrophique émanait en partie de l'idéologie nationaliste qui s'est imposée en Europe après le Congrès de Vienne de 1814 entrainant dans sa foulée une idéologie monolingue (Besse 2012).