Il est peut-être utile de réaffirmer que la danse filmée ne m'intéresse pas mais seule la transmission des générations, plongeant dans le passé pour témoigner de l'avenir."1 Cette déclaration semble dans un premier temps éloigner le réalisateur français Dominique Delouche de la scène du spectacle vivant alors qu'elle la problématise. En documentant la transmission et les répétitions des étoiles de l'Opéra, avec une première série de films dans les années 1960 et une seconde série, vingt ans plus tard, en entrelaçant l'espace du studio et celui de la représentation, Delouche invente un nouvel espace pour le geste filmé et donne à la scène une perspective temporelle (par le montage et le découpage).