Tricheries, gestes répugnants, etc. - 03/02/2012
Si Guy Belleflamme pose de nombreuses questions sur l'enseignement d'hier et d'aujourd'hui, il aime aussi rappeler les beaux jours de son passé scolaire ou d'étudiant et aussi ceux d'enseignant et de directeur. Les lectures en fin de cours par les professeurs, les chahuts, les visites à l'extérieur de l'école, les surnoms donnés à la fois aux copains et aux professeurs, les retraites, les distributions de prix assorties de la présence de l'évêque ou de son vicaire général, les journaux scolaires, l'arrivée de l'enseignement rénové, devenu l'enseignement secondaire de type 1, les représentations théâtrales, la mixité, etc.
Pas que de bons souvenirs
Des faits ou habitudes l'ont marqué, ils sont encore bien présents dans son esprit : les manuels utilisés au cours de longues années : les Bons Auteurs, les Modèles français ou la Technique du style de Camille Hamlet ou encore la collection Histoire et Humanités. Il y a aussi les bons et les mauvais professeurs ou considérés comme tels à tort ou à raison, l'obligation, en matière de lecture, de respecter l'Index, la difficulté, pour un laïc de succéder à un directeur-dictateur religieux, les réactions de parents considérant comme affabulations les gestes de prêtres qu'aujourd'hui on trouve répugnants. Pas de langue de bois. L'auteur évoque aussi les tricheries organisées par les congrégations religieuses qui surchargeaient les horaires des professeurs laïcs d'heures attribuées sur papier à des religieuses qui ne les assuraient pas. Guy Belleflamme met en lumière l'immixtion des pouvoirs organisateurs dans la vie privée de leurs professeurs. Non, il n'y a pas que de bons souvenirs.
Mais ce qui satisfait surtout l'auteur, ce sont les succès de ses anciens élèves, leur carrière professionnelle, le courrier qu'ils lui adressent en le remerciant. Ce dont il souffre aujourd'hui, c'est du peu de considération que les Pouvoirs Organisateurs avec qui il a collaboré ont laissé à son livre et qui se concrétise par un mot : le silence.
Estiment-ils qu'il fut un enseignant… trop libre ?
M. M. (L'Avenir)
Michel Motte
HTTP://WWW.LAVENIR.NET/ARTICLE/DETAIL.ASPX?ARTICLEID=DMF20120203_00113740, février 2012
Tricheries, gestes répugnants, etc.