Le second tour de l'élection présidentielle de 2002 a suscité de nombreux commentaires mettant l'accent sur la force de la crise politique que vivait le système français : des citoyens qui ne se mobilisent plus, même pour l'élection-clé du système, des classes populaires qui se tournent vers les candidats populistes d'extrême droite comme d'extrême gauche, dans le but de protester et d'exprimer le sentiment d'être abandonnés par la classe politique (Perrineau et Ysmal, 2003).