À travers l'examen des archives coloniales françaises du XIXe siècle et du début du XXe siècle, cet ouvrage propose d'observer que le processus de construction de la mendicité des talibés en problème public a été conduit de façon assez systématique dès le premier quart du XIXe siècle. Considérée jadis comme une étape indispensable dans la socialisation religieuse de l'enfant sénégalais, la mendicité des talibés cesse d'être une pratique anodine avec le retour des Français au Sénégal.
Chercheuse en sciences politiques et sociales, Oana Marina Panait s'intéresse aux dynamiques locales en Afrique de l'Ouest, qui sous-tendent des modes de scolarisation et de socialisation fondés sur des visions de l'éducation et de l'enfance a priori incompatibles.